ZIPPO

18,00

Auteurs : Mathieu Blais et Joël Casséus

ISBN : 978-2-918406-24-2

Date de publication : Mars 2012

Nombre de pages : 170

Format : 14 x 20,5

Genre : Roman Noir

Dans une ville nord-américaine d’un avenir pas si lointain se prépare un grand sommet économique que le journaliste-militant Nuovo Kahid est chargé de couvrir. Quand l’économie va, tout va, dit-on. Mais les pornoputes disparaissent, les autorités se durcissent, les clochards claquent des dents et la ville tombe en ruine. Par-dessus le marché, une comète fonce sur la terre. Avait-on vraiment besoin de ce caillou sidéral pour annoncer sans crainte de se tromper que la première heure de la fin du monde avait déjà sonné ?

Polar noir d’une écriture sèche comme des rafales d’automatiques, ZIPPO est le roman de la nouvelle gauche québécoise, une gauche ouverte sur le monde, informée, informatisée et peu encline au romantique. Mais… La désillusion parcourt les pages de ce livre comme un indicateur de civilisation alarmant.

Car les protestataires prennent de l’âge et redoutent ce moment où, vaincus, ils devront rentrer dans le rang pour rejoindre leurs aînés, ces vautours qui se sont engraissés sur le cadavre du monde.

C’est en voyant la barbarie frapper aux portes des cités […] que nous avons fini par écrire la fiction des jours où nous finirons peut-être par abdiquer. Tous gestes, toutes paroles, toutes libres pensées doivent être portées et saluées. Toujours. En tout temps.” Mathieu Blais et Joël Casséus (Avant Propos)

 … se lit en apnée, comme on descend un shot de tequila frelatée dans un bordel mexicain… Thomas Bauduret, K-Libre

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Revue de Presse

Revue S¡lence : n° 401 – mai 2012

Un journaliste enquête sur les mesures préventives prises par l’Etat contre les clochards, les prostituées, les chômeurs et les inactifs en général. Un roman doublement noir (polar et anarchie) situé dans un avenir malheureusement probable.

K-Libre : Le chaos qui vient… par Thomas Bauduret

À quoi a-t-on affaire exactement ? Un polar ? Un thriller apocalyptique ? De la science-fiction expérimentale ? Une métaphore politique ? Un long poème en prose ? Du roman social ? Tout ceci, et même plus encore dans cette série de vignettes acides écrites par un Brussolo de sa période SF qui se prendrait pour Primo Levi (ou l’inverse). Avec des jeux de langages dépaysants évoquant aussi bien l’Anthony Burgess de Orange mécanique, qui a droit à un clin d’œil, que Vian (des pornoputes, des claquedents buvant du jus de cervelle en fumant des crache-poumons), ce roman québecois évoque plutôt les recherches stylistiques d’auteurs sud-américains […] Avec une langue superbe très travaillée en évitant l’écueil du surécrit, les auteurs dévoilent par petites touche Villanueva leur ville-monstre… […] et pour peu qu’on soit sensible à sa musique, se lit en apnée, comme on descend un shot de tequila frelatée dans un bordel mexicain…

Black Novel : Roman social, roman apocalyptique, roman de fin du monde. La vision désespérante mais pas désespérée d’un monde qui s’éteint donne une impression hallucinante et hallucinée de ce vers quoi pourrait basculer nos sociétés industrielles. Entre mauvais rêve, cauchemar et réalité, le tableau est poisseux, noir, sale, et empli de fureur, de celle que l’on éteint quand on lance la charge des forces de sécurité. […] Lisez le tableau, buvez les images, retenez le style, c’est un livre fait pour secouer et pour faire réfléchir. Mission réussie. Pierre Faverolle.

Les Polars de MiKa : Nouvel ovni littéraire chez Kyklos ! On ne pensait plus pouvoir être autant étonné mais les éditions Kyklos ne cessent de nous surprendre à chaque nouveau titre. Pari osé encore une fois et pari réussi.
A mi chemin entre un polar d’anticipation et un roman noir philosophique, ZIPPO est une œuvre engagée ressemblant à un cri de désespoir. Un roman efficace, déjanté et hors du commun !

Le blog de Jeanne Desaubry : Dans l’univers extrêmement noir de Blais et Casseus, la fin du monde n’est pas à venir, elle est en marche, nous la touchons du doigt. Ces deux canadiens ont noirci à dessein la réalité dans ce roman classé par commodité roman d’anticipation. C’est un cri de rage contre le sort fait aux plus faibles dans notre existence presque entièrement citadine, c’est aussi un manifeste contre la domination mondiale de l’économie, exclusive référence des gouvernants. L’écriture porte la rage désespérée qui habite les deux auteurs.  Le rythme est celui d’un staccato trébuchant ne se souciant pas toujours d’être parfaitement descriptif, laissant chaque lecteur projeter ses propres images crépusculaires. C’est un style violent, sans concession, d’une originalité totale, parfait pour rendre compte de l’anarchie qui guette et qu’on fait semblant d’ignorer. Anarchie qui, dans ce roman, a fini par gagner.
La littérature n’est pas toujours une réussite lorsqu’elle se met au service d’une idée. Ici, c’est le style qui crée l’idée, secouant le malheureux lecteur fasciné.

Action-Suspense : Si l’on cherche un qualificatif, il s’agirait d’un polar futuriste pré-apocalyptique. Il est vrai que cette sorte de roman sort de l’ordinaire. Il convient d’accepter une narration elliptique déstabilisante. Cette histoire pouvait se raconter avec plus de détails ? Oui, peut-être. Mais les protagonistes se trouvent dans une certaine urgence, à cause de la menace venue de l’espace. Dans un dénuement quasi-total aussi, situation de survie qui les prive de liberté, et presque de la capacité d’échanger des conversations. Économie de mots et d’actes, autour de ces personnages encore à peine vivants, pas tous résignés. […] Néanmoins, cette projection vers un avenir miséreux devrait nous alerter. Il n’est jamais trop tôt pour protester contre une société inégalitaire à tendance dictatoriale. Peut-être le message à retenir? Claude Le Nocher

Les lectures de Cachou : Zippo, c’est d’abord une écriture hachée, sèche et âpre. Mais, pour une fois, on a affaire à des auteurs qui ont compris comment gérer de manière adroite et efficace la chose, et je n’ai pas eu l’impression de lire ici une recherche stylistique qui se regarde le nombril mais bien une qui, au contraire, sert l’histoire au mieux. C’en devient donc un véritable plus, qui plonge efficacement le lecteur dans l’ambiance désespérée de ce récit de fin du monde.

Partage Lecture :

Cassiopée, 5/5/12 : Zippo, c’est un roman, en souhaitant que ce qui est évoqué dans ses chapitres ne reste, à tout jamais, qu’au stade de roman.
Zippo, c’est un briquet dont certains font collection. Un briquet ? Comme si tout pouvait brûler vite, très vite…. comme s’il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu à ce qui couve…. entre autre la révolte….
Zippo, c’est un « coup de gueule », celui de deux auteurs qui tentent, en décrivant ce que pourrait devenir le monde si on ne faisait pas attention, de nous rappeler à nos valeurs. Celles des hommes qui veulent agir encore par eux-mêmes.
Zippo, c’est aussi le moyen de parler de l’échec de la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) et de tous les peuples qui résistent.
Une écriture terrible de froideur, des mots qui claquent, des phrases courtes qui vous frappent comme autant de coups de poing pour vous faire réagir. Un roman froid, pessimiste, reflet d’un monde de violence, de détresse, de peur, de terreur, d’errances …
Si je m’attache à l’écriture, à ce qu’ont voulu transmettre les auteurs, je me dois de reconnaître que leur œuvre est poignante d’un réalisme qu’on souhaite ne jamais voir arriver. Si je m’attache au contenu, je peux souligner qu’il m’a dérangée, qu’il m’a interpellée…

Nisa, 5/5/12 : Zippo est un cri d’alerte. Un roman sur un futur qui pourrait être le notre si l’on continue à considérer des chiffres au lieu d’êtres humains. Un monde dans lequel les “marginaux” qui sont très nombreux n’ont pas de droits. Au nom de la protection […] le respect de la vie humaine est passé à l’as. Et ça, ça fait peur.

Pistou 117, 13/5/12 : Le style est comme le sujet, brut, violent, haché. Par bribes, par petites touches, pas les yeux des divers protagonistes, j’ai découvert notre futur possible. Un possible qui laisse un goût de cendre bien prononcé dans la bouche. Amer, efficace, direct… touchée !

Besmar, 5/6/12 : Si le but des auteurs est de secouer les lecteurs, ils ont atteint leur but ! J’ai été secouée et j’ai failli en lâcher la lecture! […]  de quoi faire peur.

Skritt, 1/7/12 : L’écriture est incisive, nette et précise, presque chirurgicale, au mot près, sans fioriture. Le texte peut paraître parfois trop juste, rapide, mais le ton que veulent donner les auteurs est là, nous sommes sur le fil, tout le temps.

Sara2a, 7/7/12 : Zippo, c’était pour moi le briquet qui résiste au vent , celui dont on prend soin, celui qui dégage une odeur d’essence… Zippo sera désormais une parenthèse dans mes lectures qui me laisse un léger goût d’amertume, d’interrogations, de stupeur. Dans un décor aux aspects de fin du monde Mathieu Blais et Joël Casséus nous assènent des « flashs » où la violence des mots déséquilibre le lecteur.
Les auteurs ont su tirer un signal d’alarme avec des mots qui provoquent, des images qui choquent.[…] Un roman que l’on pourrait classé dans “l’anticipation” mais d’un réalisme qui interpelle.

Revue de Presse 2010-2011

« Dédicacé aux morts, aux résistants, ZIPPO fracasse tout et n’épargne personne. » Simon ROY, SOLARIS

« Nous sommes plongés dans une Socio-Fiction engagée, porteuse d’une résistance anarchique tout à fait actuelle, à l’heure de l’activisme altermondialiste, du Printemps arabe, des “indignés” européens. » Jean-Pierre April, À bâbord !

« Personnages très énigmatiques, très particuliers. […] ce roman ne nous rend pas rébarbatifs, au contraire. » Lorraine Pintale, Vous m’en lirez tant, Radio Canada

« Plus qu’un roman noir futuriste, ZIPPO loge à la frontière rarement visitée du polar et de la littérature d’anticipation. Voilà un témoignage saisissant de notre début de siècle tourmenté. L’écriture elliptique, très travaillée, stylisée et poétique, a tôt fait de nous convaincre du caractère irrespectueux des dogmes syntaxiques : la phrase s’en trouve alors maintes fois amputée de son sujet, syncopée comme si elle était elle-même le reflet de cet univers morcelé et tendu. »  Simon Roy, Solaris

« Un premier roman noir qualifié de « polar noir futuriste » […] signé par deux militants altermondialistes. »  Danielle Laurin, Le Devoir

« Une œuvre aussi effrayante qu’intéressante, et qui ne laisse pas indifférent. »  Marianne Cayer, Le Libraire

« Une œuvre dense et intelligente que nous offrent Blais et Casséus (…) [ils] laissent transparaître l’héritage d’Hubert Aquin dans une plume noire, en apparence désillusionnée mais au fond mue par l’espoir de changer le monde. »  Carmélie Jacob, Brins d’éternité

« Style sec, épuré, lapidaire. […] Deux jeunes auteurs à suivre. »  Iris Teste, CIBL

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