Vaisseau Humanité 2.0

19,00

Auteur : Christian Cogné

ISBN : 978-2-918406-44-0

Date de publication : Avril 2020

Nombre de pages : 266

Format : 14 x 20,5

Genre : Roman

Lors d’une manifestation à Damas en 2011, Jamal est arrêté par les agents de la Sûreté. Libéré par l’Armée syrienne libre dans son dernier lieu de détention à Idlib, il se met en quête de sa fille disparue. Jamal parcourt Damas, Palmyre, Alep. Lui, le metteur en scène, reconnu naguère pour son répertoire shakespearien, interprète désormais des rôles improbables et affronte des événements tragiques qui tiennent lieu de théâtre.
Au cours de son périple, il retrouve Madj, un ancien codétenu apparemment fou, qui va le guider sous les puissants projecteurs du « Vaisseau Humanité ».

Un récit allégorique d’une humanité dangereusement en panne.

Catégorie :

Revue de Presse

 

“Un roman admirable et prophétique” Amélie Nothomb (Lettre à l’auteur)

François THOMAS, président de SOS Méditerranée à l’auteur : Je viens de terminer votre roman Vaisseau Humanité 2.0 et je vous remercie infiniment de me l’avoir transmis. Comme je vous l’avais écrit, j’ai effectué un voyage touristique en Syrie dans les années 90 et Apamée, Damas, Alep, Palmyre, Hama… ne sont pas que des noms de lieux, ce sont de très beaux souvenirs. Votre livre fort bien écrit est ombre et lumière, j’en retiendrai les derniers mots « la foi en l’humanité ». La situation en Méditerranée centrale est également ombre et lumière, plus de 20 000 personnes y ont perdu la vie ces six dernières années, j’ai la chance d’être le témoin du travail formidable des marins sauveteurs, des équipes médicales, des bénévoles, des salariés de SOS MEDITERRANEE, de cette fraternité. Merci encore pour ce partage, pour cette écriture qui participe à la lutte contre l’oubli.

“Les rôles et les quêtes de Jamal” par Jean-Pierre Longre

… Et si le livre nous éclaire sur l’enfer syrien, sur un pays et une population pris dans les brutalités de la dictature et de ses alliés, minés par les cruautés de Daech et les destructions des cultures anciennes, il nous donne à voir la complexité de la destinée humaine grâce à un protagoniste, homme de théâtre qui se cherche lui-même à travers les rôles qu’il a l’impression de jouer : « À cet instant il ne sut à quoi il pouvait ressembler. À un Syrien égaré ? Un fugitif ? Un metteur en scène au chômage ? Un intellectuel, un artiste incapable de comprendre le peuple […] ? Un type qui avait perdu la mémoire et peut-être l’esprit ? Ou encore un « enlevé » selon la définition de Majd ? Aucun moyen de le savoir. Aucun moyen de connaître ce que les gens assis dans le bus pouvaient penser de lui. ». Dans le bus, et dans le « Vaisseau Humanité ».

Encres Vagabondes – Serge Cabrol

… Le titre pourrait fait penser à un roman de science-fiction mais ce n’est pas le cas, il s’agit au contraire d’une douloureuse réalité, l’errance d’un homme en Syrie en 2014, à la recherche de sa fille après trois années d’enfermement et de tortures. […] Le parcours de Jamal à la recherche de sa fille nous immerge dans la Syrie de l’après Printemps arabe et nous aide à comprendre ce qui a amené le pays à la situation d’aujourd’hui ; il nous montre le quotidien des Syriens persécutés par la répression sanglante de la révolte populaire, l’invasion djihadiste, la guerre, la destruction, l’exil, mais aussi, grâce au regard honnête et sensible de Jamal, la résistance, l’espoir, la solidarité qui permettent de survivre dans cet univers de bruit et de fureur shakespearien. Un roman passionnant, à la fois dur et profondément humain.

Sharon (Babelio)***** : Parfois, je me demande comment un livre parviendra à trouver son public. En effet, parle-t-on encore dans les actualités, dans les journaux, de ce qui s’est passé ou de ce qui se passe encore en Syrie ? Non, pas vraiment.
Le personnage principal de ce récit, c’est Jamal. de la Syrie, il aura tout connu, lui qui fut un metteur en scène connu et reconnu, un amoureux des mots, de la poésie, de Shakespeare aussi. Tout connu, oui, surtout le pire, les années dans les geôles syriennes, et cette libération à laquelle il ne croit même plus quand elle arrive. Il est pourtant quelque chose qui l’a aidé à tenir, et c’est devenu son idée fixe : retrouver sa fille Nour.
Libéré ne veut pas dire être en sécurité – d’ailleurs, qui peut se targuer de l’être, en Syrie ? J’ai aimé toutes les rencontres qu’il a été amenées à faire au cours de son périple. Rencontres avec des lieus, victimes eux aussi, tel Alep ou Palmyre. Rencontres avec des hommes, des femmes. Certains sont des combattants, d’autres ont été obligés, par la force des choses, de devenir des combattants, à la fois pour survivre mais aussi pour que d’autres vivent. Il est aussi des personnages lumineux, des personnages qui gardent espoir, qui offrent de l’espoir, quoi qu’ils aient vécu – je pense à Aya, surtout.
Garder espoir, oui, même si cela paraît impossible sous les tirs des snipers, sous les bombes, garder espoir malgré l’obscurantisme qui recouvre tout de son voile noir. Je pense notamment au portrait qui est dressé de ces combattants étrangers, ceux qui sont venus d’Europe pour imposer une loi à un pays meurtri, un pays qui n’avait pas besoin d’un surcroit de fanatisme.
Si le sujet est tout sauf simple, l’écriture est cependant limpide et ose le mariage des genres, entre réalisme, fantastique et poésie.
Une œuvre à découvrir.

Lhoubi49  (Babelio – Blog Passion de lecteur)**** :  Qu’il va être difficile de rester dans la concision et la mesure alors qu’une fois de plus les Éditions Kyklos nous proposent un auteur de qualité, à la fois romancier, poète et onirique et une œuvre à laquelle on ne peut pas attribuer qu’ une étiquette particulière… Roman, témoignage historique, fiction, actualité géopolitique, poésie et fantastique….. on y trouve tous ces éléments dans cette histoire et avec un grand équilibre de genre.
Plongeons donc dans l’actualité dramatique d’une région (Libye, Syrie, Liban) déchirée et martyrisée où les peuples et l’humanité sont profondément malmenés et meurtris. [ ] Une écriture exceptionnelle, à la fois concise et factuelle avec le sens de la description, aux échos oniriques et fantastiques, un récit profondément imprégné du réalisme de notre époque parfois si sombre dont des rencontres impromptues et parfois trop rares à l’image de certaines de celles faîtes par Jamal sont autant de petites touches d’espoir et d’humanité.

MVB (Babelio) *****J’ai trouvé ce roman, en tous points, remarquable et excellent…! ; brûlant d’énergie, de conviction, d’enthousiasme (sombre et quasi désespéré !) et aussi d ‘humanisme, de lucidité, de foi dans l’humain (malgré une claire conscience de tout ce qui le nie) l’art (le théâtre particulièrement), les ressources de l’esprit !
C’est franchement réussi et important ; il mérite d ‘ être lu, bien plus sûrement que la plupart des “best-sellers “! le plus étonnant, c’est que son auteur s’est lancé dans cette aventures de mots, pour autant que nous le sachions, sans liens le rattachant personnellement à la Syrie, à lire “Vaisseau Humanité 2.0 “, on dirait qu’il est familier de ce pays , pour le meilleur … et pour le pire !
Si ce texte parvient à circuler parmi les réfugiés syriens en France ( et francophones ) il devrait y être reconnu et considéré comme provenant… d’un des leurs ! ( frère d’âme ).

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