Te retourne pas, Handala !

19,00

Auteur : Olivier Gérard

ISBN : 978-2-918406-07-5

Date de publication : mai 2010

Nombre de pages : 270

Format : 14 x 20,5

Genre : Roman noir

Marié à Sandra, une femme qui a embrassé le judaïsme et tenait à faire l’alyah – le retour en Terre Sainte – Asso se retrouve à gérer une boutique d’articles de sport au cœur de la plus riche colonie juive d’Israël, à deux pas de Jérusalem. Son existence monotone aurait coulé sans histoire… c’était compter sans l’irruption de celui qui fut jadis son mentor : Mossan, l’homme qui, en s’appropriant son adolescence au point de vouloir faire de lui son double, a suscité sa haine.

Devenu pdg planétaire, Frank Mossan joue les philanthropes et s’avise de vouloir rendre l’eau à un village palestinien de la Vallée du Jourdain au bord de la sécheresse en le dotant des panneaux solaires qu’il fabrique. Soulevant un tollé dans la communauté juive d’Israël  et chez ses colons, l’intrusion de Mossan déchaîne tout autant la fureur des terroristes islamistes.

Pris entre deux fanatismes, jeté dans la tourmente qu’ils attisent, montré du doigt comme ancien protégé du milliardaire Mossan, Asso devient, à son corps défendant, le jouet d’un complot infernal.

Une intrigue sans parti pris au cœur du conflit israélo-palestinien

 

“UN LIVRE ARDENT” Jean-Claude Carrière

Avant-propos de Khalid al-Ali

Kyklos Editions - Handala

Photo : ©Olivier Blaise – Tous droits réservés

Handala, créé par le célèbre dessinateur Naji al-Ali, souvent tagué sur le Mur qui sépare Israël de la Palestine, est un petit garçon va-nu-pieds et déterminé qui tourne le dos au monde. Enfant palestinien, il était au début le symbole de la lutte palestinienne, mais sa conscience s’est développée pour devenir celle d’une nation, puis de l’humanité toute entière. La légende raconte qu’il ne se retournera que lorsque le Mur sera détruit. Handala veut dire amertume, du nom d’un arbrisseau très amer poussant dans le désert.

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Revue de Presse

MOYEN-ORIENT (août/septembre 2010)
g é o p o l i t i q u e ,  g é o é c o n o m i e ,  g é o s t r a t é g i e  e t  s o c i é t é s  d u  m o n d e  a r a b o – m u s u l m a n
Une fois n’est pas coutume, Moyen-Orient vous propose un roman en cette période estivale souvent plus propice à la lecture. Un roman dont l’action se situe en Israël et dans les Territoires occupés, sur fond de tensions entre colons juifs et populations palestiniennes et de montée des fanatismes au sein des deux communautés. C’est bien là que réside l’intérêt de ce thriller sociopolitique qui voit Asso, Français marié à une femme qui a décidé de faire son alyah (sa « montée ») en Israël et de s’installer dans une colonie juive à deux pas de Jérusalem, devenir, à son corps défendant, le jouet d’un complot infernal. En choisissant Handala, le personnage créé par le dessinateur palestinien Naji al-Ali et tagué sur le mur qui sépare Israël des Palestiniens, comme titre et symbole de son ouvrage, l’auteur utilise la fiction pour décrire la réalité actuelle du Proche- Orient, sans parti pris apparent certes, mais avec une certaine amertume (ce que « handala » signifie en arabe) de voir l’incompréhension et les rancoeurs guider ces deux peuples destinés à partager la même terre. (Franck Tétart)

K-libre : Entre thriller et chronique du siècle… par Thomas Bauduret (15/9/2010)
Dans une Palestine livrée à tous les fanatismes, des gens tentent de vivre, tous simplement… et la venue d’un ténor de l’humanitaire fait s’agiter sous les turbans et les kippahs. Asso le boutiquier né en France, bouddhiste lunaire et pacifiste marié à une juive, va devenir à son insu un enjeu, lui l’ancien camarade d’armes du philanthrope. Lui qui rêve juste de l’impossible : vivre en paix. Il faut avoir des tripes en acier pour, sur un sujet aussi explosif, écrire un livre aussi lucide, qui chevauche aisément la frontière entre thriller et roman de “blanche” (mais les éditions Kyklos, rappelons-le, publient des polars — dont La Bataille des forts). OEuvre profondément humaniste qui n’épargne personne, mais renvoie dos à dos tous les fanatismes briseurs de vie, c’est aussi un constat amer sur des luttes d’un autre âge ou chacun cherche à faire accuser l’autre au mépris des “dommages collatéraux”. Et amateurs de manichéisme chers à nos pseudo-philosophes médiatiques, passez votre chemin… Le final est assez pessimiste, donnant l’impression que cette lutte aveugle à coup d’explosifs peut se prolonger à l’infini. Si cette chronique d’un état de siège rejoint le thriller, c’est surtout par son écriture sèche et percutante qui sacrifie un peu l’exotisme — les descriptions sont rares — à la pertinence du propos. Des tripes en acier, disions-nous ; vu l’état de l’édition, il est rafraîchissant de voir que de tels livres sortant de la drouille consensuelle pseudo-mondialisée ont encore le droit d’exister…

Les polars de Mika: […] C’est en plein dans l’actualité que l’auteur décide d’orienter son troisième roman. Le conflit israélo-palestinien n’est pas tout neuf mais continue pour le plus grand malheur de tous. Olivier Gérard ne prend position pour aucun des deux parties et place son personnage au centre de la lutte. […]L’auteur enterre une fois pour toute cette idée totalement fausse qu’un pourcentage important de palestiniens sont des terroristes. Bien qu’il y en ait, il signale également l’existence de groupuscules extrémistes du côté des israéliens. […] C’est donc avec force et courage que l’auteur s’attaque à un sujet hautement sensible et s’en sort avec brio. Les phrases sont courtes et le style impeccable. Toutes sortes de personnages défilent et laissent apparaître chacun à leur façon un caractère bien personnel. Au final, il découle de ce fabuleux récit une histoire très sombre, très noire et sans avenir. Un très bon moment de lecture. (16/6/10)

Unwalkers : […] Un livre bouleversant sur une réalité révoltante, mené avec brio par un auteur à l’écriture hallucinante de justesse, de finesse.

Partage Lecture
18/6/10 : […] Ce livre est révoltant, bouleversant, il ne s’oublie pas. Le thème du conflit israélo/arabe est développé avec subtilité, sans prise de parti. Il s’agit d’une dénonciation de la guerre, tout simplement, la guerre dans toute son horreur et son caractère incompréhensible.
Un grand coup de cœur pour ce livre. (Mounain)

20/6/10 : […] J’ai vraiment apprécié l’écriture d’Olivier Gérard, ses phrases qui tombent comme des couperets lorsqu’elles nous décrivent le fanatisme religieux qui pèse sur l’intrigue comme une ombre inévitable. Ses descriptions des lieux de prières, de la nature et des atmosphères sont comme des parenthèses parce qu’elles nous rappellent malgré tout la beauté certaine de l’endroit. J’ai également aimé la pudeur avec laquelle il fait évoluer le personnage d’Asso dans son histoire, un personnage qu’on voudrait voir épargné dans ce combat.
L’intrigue se pose lentement au fil des pages, elle est amenée comme dans un film dont on apprécie les décors, la lumière et les personnages auxquels on s’attache et ceux qu’on voudrait voir disparaître en devinant leur sombres pensées. L’histoire colle tellement à la réalité , cette guerre qui n’en fini pas et dont hélas l’auteur impuissant ne peut y donner aucune lueur d’optimisme. On vit l’intrigue de l’intérieur sans faux semblants, sans propagande pour l’un ou l’autre des deux camps.
A-t’il été difficile à Olivier Gérard de ne pas prendre partie, d’en dire trop ? En tout cas son écriture a le mérite et la pudeur de ne pas laisser paraître le moindre penchant si ce n’est celui du besoin de paix, de conciliation tout comme le personnage d’Asso. (Sara2a)

21/6/10 : […] Des thèmes il y en a beaucoup qui donnent à réfléchir, le fanatisme qui engendre la violence, la souffrance des opprimés, les vies en danger et je me pose la question, comment vivre dans de telles conditions ? Un livre que je n’oublierai jamais, qui m’a appris beaucoup […] un gros coup de coeur pour moi. (Lalyre)

22/6/10 : Tout d’abord, merci aux éditions Kyklos et à Partagelecture pour ce partenariat. Cette maison d’éditions, que je ne connaissais pas avant de mettre les pieds sur ce forum, me surprend et me ravit à chaque volume qui tombe entre mes mains. Ce livre est tout simplement l’équivalent littéraire d’un exercice de haute voltige. Ecrire sur le conflit israélo-palestinien sans glisser dans l’écriture partisane, ou la dissection historique et sociologique (donc ennuyeuse de mon point de vue) me semblait impossible. Cela ne l’est pas, de toute évidence. Ceci-dit, ce n’est pas cette audace qui m’a séduite dans ce livre, mais le fait que l’on puisse le lire au moins sur trois niveaux… […] (Saphyr)

27/6/10 : […] Bien monté ce complot sait faire aussi la part belle à la personnalité de chacun et aux débats existentiels d’Asso comme de sa femme ou de Mosan. Du fond donc, de la forme aussi ; une écriture fluide, la montée régulière en puissance du suspense et surtout pour des lecteurs un peu curieux de l’actualité politique de cette région du monde, une parfaite identification.
Le message est clair, le danger des religions à travers leurs extrêmes, le peu de cas accordé dans ses cas de la simple volonté des peuples à vivre tout simplement, vérité crue dans sa nudité. (Loubhi 49)

5/7/10 : […] Ce texte est très intéressant, car il dénonce les dangers des religions quelles qu’elles soient si elles sont poussées jusqu’à leur extrémisme. […] (Alouette)

5/7/10 : […] Ce livre est un roman, pas simple roman qui se contente de nous raconter une histoire, mais un roman qui nous plonge dans l’Histoire actuelle.[…] (Mimi 54)

7/7/10 : […] Quatrième de couverture, titre … il y a déjà matière à réflexion, ouverture à l’autre […] désir de connaître, de comprendre, de pénétrer dans les territoires « là-bas » pour aller plus loin dans la réflexion… […] Alors, on se laisse emporter par le roman, tellement “visuel” et d’actualité qu’on pourrait en faire un film. On suit les personnages, chacun avec ses convictions, ses choix mais aussi parfois ses hésitations, ses souffrances, devant l’incompréhension ou le doute. Qui a raison ? Qui a tort ? Ce n’est pas comme cela que se positionne l’auteur et c’est un vrai tour de force. On pourrait presque apparenter son roman à un documentaire […] Il explique ce qui se déroule sans parti pris. Les descriptions sont précises, “visuelles” et jamais trop lourdes, on peut ainsi “regarder vivre” chaque situation.. L’écriture est alerte. Les chapitres courts s’enchaînent sans difficultés, chacun d’eux étant introduit par la date et le lieu, on situe tout de suite. Les personnages ont des caractères bien déterminés, chacun sa personnalité. A travers ce roman, on découvre une représentation terrible d’un quotidien qui existe et qui se met à vivre sous nos yeux. Inutile de les frotter … cette réalité là existe … (Cassiopée)

8/7/10 : […] Le sujet abordé, les relations entre Israéliens et Palestiniens, n’est jamais très loin de l’actualité, mais les évènements autour de l’abordage de la « flotille de la Paix » par les Israéliens n’ont fait que rendre cette actualité plus brûlante encore. J’étais donc très curieuse de voir sous quel angle le sujet serait abordé, si l’auteur prendrait un parti pris, et lequel, et je craignais plus que tout le manichéisme de cette position. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai été rassurée. A mon sens, pas de manichéisme, mais au contraire, beaucoup de finesse et d’empathie dans la façon d’envisager les personnages et la situation. […] (Réglisses)

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