Mémoires d’un appelé d’Algérie 1959/1961

17,00

Auteur : René Malet

ISBN : 978-2-918406-01-3

Date de publication : Mars 2009

Nombre de pages : 200

Format : 14 x 20,5

Genre : Mémoires

Dix mois de caserne en métropole, suivis de dix-huit mois de campagne militaire en « mission de pacification ». Du séjour à la caserne d’Evreux à l’Algérie, d’Aïn-el-Amra à une  série d’opérations effectuées dans le Djudjura, de Bouberak à Mizrana, des gorges de la Chiffa à Palestro, les événements relatés dans cet ouvrage sont rigoureusement authentiques. 

Des faits qui relèvent du devoir de mémoire…

Préface de l’éditeur

Il aura fallu trente-sept ans à la France pour requalifier des faits jusque-là définis comme des “événements”. Néanmoins, si la France a reconnu la guerre, seuls ont été reconnus officiellement les actes individuels commis par les militaires. Le caractère organisé de la répression des Algériens, notamment la torture infligée par les militaires au nom de l’Etat français, n’a, quant à lui, jamais été reconnu.

Le témoignage de René Malet relève du devoir de mémoire, non d’une prise de position idéologique ou de toute analyse géopolitique. L’auteur nous plonge au cœur de cette “mission de pacification” pour nous mettre crument face à ce que la guerre a de plus abject lorsqu’il devient impossible de savoir pourquoi nous la faisons. Plus nous nous acheminons vers la voie du dialogue et la pacification, plus il est certain que le massacre est proche.

Des guerres de religion à l’Inquisition, des procès en sorcellerie aux pogroms, de l’holocauste au sionisme, du Rwanda à l’ex-Yougoslavie, du Vietnam à la guerre en Irak, du traité de Versailles à l’Afghanistan d’aujourd’hui, combien faudra-t-il encore sacrifier de vies humaines pour que cesse la violence dont notre Histoire est entachée d’un sang indélébile.

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Revue de Presse

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Le blog de Sharon (15 avril 2010)

En abordant la lecture de ce livre, je ne me suis pas posé la question « vais-je aimer ce livre ? » mais plutôt « que va m’apprendre l’auteur sur sa guerre d’Algérie ? » Si je ne devais retenir qu’un chapitre, ce serait « Ali Madani » : il concentre à lui seul les abominations de cette «mission de pacification» et la rage bouillonnante de l’auteur, impuissant face à ce qu’il a vu. Bien que tout au long du livre, René Malet constate l’absurdité des situations auxquelles il est confronté, à commencer par son recrutement, alors qu’il est myope et se trouve donc « exempté de tir au fusil », il laisse la place à des moments particulièrement lumineux. En effet, au-delà des atrocités de la guerre, il rend hommage à tous les amis qu’il s’est fait durant cette période, racontant ce qu’ils lui ont apporté au cours de cette période de sa vie, mettant en valeur les qualités de chacun, ou, pour réunir toutes ses qualités en deux mots, leur solidarité et leur humanité. Il est question d’héroïsme aussi, celui qui fait qu’un commandant est auprès de ses hommes lors d’une opération délicate, ou qu’un caporal ne laisse jamais un de ses hommes derrière lui.
Deux styles se côtoient. Un style soutenu, où le « je » cède la place à un «nous» collectif, les phrases ont le sérieux et la rigueur d’un compte-rendu d’opérations militaires. Bref, un style que le lecteur s’attend à trouver lorsqu’il lit des mémoires. Puis, à côté de ce style sérieux et soigné, prend place un style familier, gouailleur, quand René évoque ses mésaventures, sa vie quotidienne dans les casernes ou en Algérie. J’ai eu l’impression de lire des notes, prises sur le vif. J’ai eu aussi le sentiment d’écouter plus que de lire des mémoires, car les marques d’oralité sont nombreuses. Autre preuve de cette proximité que René Malet crée avec son lecteur : il s’adresse directement à lui dès les premières pages, ce qui renforce l’impact du texte.

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